LA CAVERNE DE L’AMOUR ÉTERNEL

 

 

SOMMAIRE


Les Ahl al-Kahf selon le saint Coran
Deux sanctuaires au Yémen

Sanctuaires & traditions populaires
Invocations aux Sept Dormants

Bibliographie

 

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Retour à Hommage à Salah Stétié - Ahl al-Kahf - Pascal Escudié

 

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Manuscrit turc

 

L’histoire des Sept Dormants d’Éphèse, ou des Gens de la Caverne, les Ahl al-Kahf selon le Saint Coran, ne doit pas être reléguée au rang des curiosités folkloriques, ni passer pour une pieuse légende.

Sa symbolique particulièrement riche concerne, en effet, autant l’homme en sa dimension spirituelle que l’humanité tout entière destinée à entrer, elle aussi, dans le sommeil des Sept Dormants : pour ressusciter avec eux le Jour de la sortie des tombeaux : " Écoute !... Le Jour où le crieur criera d’un endroit proche, le Jour où ils entendront en toute Vérité le Cri, ce sera le Jour de la résurrection. " (Coran, L, 41-42) !

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Pour avoir refusé de sacrifier aux idoles, les Sept Dormants d’Éphèse sont des martyrs de la Foi.

Parce qu’ils se sont réveillés un jour du long sommeil amoureux où Dieu les retenait, ils sont des témoins de la Résurrection.

Pour s’être abandonnés à la Volonté de leur Seigneur, pour s’être laissé " bercer " par sa Miséricorde, ils appartiennent au nombre des témoins de l’Amour Éternel.

Leurs prières détournent de la Colère divine, ils intercèdent pour ceux qui les invoquent, chrétiens et musulmans, et les protègent au quotidien des morsures des chiens ainsi que des tempêtes en mer.

Adolescents promis à l’éternelle Jeunesse de l’Amour, ils incarnent la fidélité amoureuse.

Ils sont, enfin, les véritables " preux ", les champions du combat pour la foi, du jihâd.

Leur Caverne reste le lieu de refuge pour certaines âmes meurtries par " les luttes de la vie " et on pense à Nerval, Baudelaire ou Edgar Poe, pour ne citer qu’eux, qu’une intuition souveraine a conduit à la recherche d’un monde où dormir inconscients, à la manière des Sept Jeunes Gens.

Elle est également le terme de la quête d’un pèlerin mystique, s’exilant du monde occidental pour regagner sa patrie d’origine, ainsi que le lieu de sa seconde naissance : " La grâce divine qui octroie l’Esprit est devenue Compagnon de la Caverne. "

Elle est, enfin, une image de ce Cœur sur lequel le disciple bien-aimé s’est reposé, lors du Dernier Repas, où il reçut la grâce d’en entendre les battements.

C’est ainsi que, dans la Caverne de l’Amour éternel, où prirent refuge un jour Sept jeunes gens d’Éphèse, bat le Cœur de Celui qui est l’Amour :

C’est Lui, l’Amour, qui s’avance au seuil de la Caverne, en découvrant sa Blessure au cœur, et qui invite le saint dormeur à quitter l’asile du sommeil, pour entrer, avec Lui, dans les jardins de la Résurrection. "