LA REINE DE SABA

SOMMAIRE

Une vocation à l'amour

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Le voyage en Orient

Aurélia ou l'Orient mystique

Mémorables

En manière d'épilogue : Les Poètes et les Reines

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Armel Guerne et Nerval

Nerval : Vers l'Orient

 

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Retour à Gérard de Nerval

 

Royaume de Saba

 

Marib

Au Yémen

 

 

 

 

 

En considérant l'histoire de la célèbre rencontre entre le prophète Salomon et Bilqis, reine du Yémen, d'un point de vue "maçonnique", Nerval prend ses distances avec la tradition hébraïque et le Coran. Dans la version nervalienne, en effet, trois personnages se disputent la vedette : Salomon lui-même, la reine des sabéens et Adoniram, l'architecte du Temple. Le premier symbolise la religion abrahamique, monothéiste et patriarcale, la seconde la magie, le matriarcat et le troisième appartient à la race des caïnites, des forgerons rebelles. Il y aura, d'une part l'affrontement entre Salomon et la reine - d'autre part, l'amour entre Bilqis et Adoniram. lors de la rencontre entre les deux premiers, l'avantage revient à la reine de Saba qui triomphe, par son ironie, de la sagesse de Salomon; Adoniram, lui, viendra à bout de la conspiration d'ouvriers félons pour accomplir, avec l'aide de Tubal-Caïn, son grande œuvre, - et avant de découvrir l'amour en la personne de Bilqis : "Balqis, esprit de lumière, ma sœur, mon épouse, enfin, je vous ai trouvée."

    Salomon prétendait, en effet, séduire la reine qui se laissa surprendre jusqu'au moment où la huppe (Hud-Hud) lui désigna Adoniram comme son époux. l'architecte sera toutefois assassiné par ces mêmes ouvriers qui avaient tenté de détruire son œuvre - et la reine de Saba retournera seule dans son pays.

Photos : ©Jean Moncelon