LE ROI DU MONDE

Le "Maître des trois mondes"

SOMMAIRE

Ce qu'en dit Saint-Yves d'Alveydre

Ce qu'en dit Ossendowski

Documents

 

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Melchisédech

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Retour au Roi du monde - René Guénon

"Il faudrait que l'Occident parvînt finalement à avoir des représentants dans ce qui est désigné symboliquement comme le "centre du monde" ou par toute autre expression équivalente (ce qui ne doit pas être entendu littéralement comme indiquant un lieu déterminé, quel qu'il puisse être); mais, ici, il s'agit de choses trop lointaines, trop inaccessibles présentement et sans doute pour bien longtemps encore, pour qu'il puisse être vraiment utile d'y insister." René Guénon, Orient et Occident

Ce qu'en dit René Guénon

L’ouvrage le plus singulier de René Guénon est intitulé Le Roi du Monde et aucun autre livre n’est plus prodigue en connaissances traditionnelles, au point, d’ailleurs, qu’il écrira : « Nous ne prétendons pas avoir dit tout ce qu’il y aurait à dire sur le sujet auquel se rapporte la présente étude ; (…) mais, malgré tout, nous en avons dit certainement bien plus qu’on ne l’avait fait jusqu’ici, et quelques uns seront peut-être tentés de nous le reprocher. » A l’origine de cet ouvrage, on trouve la parution, en 1924, d’un livre de Ferdinand Ossendowski, Bêtes, hommes et dieux. Guénon aura l’occasion d’en rencontrer l’auteur à plusieurs reprises. Une table ronde, sur le thème de l’Agarttha, fut même organisée à Paris, par les Nouvelles Littéraires, réunissant Guénon, Maritain, Grousset, etc. Pourquoi l’intérêt de René Guénon pour ce livre ? C’est qu’au-delà du périple de l’auteur à travers la Sibérie et la Mongolie, pour échapper aux bolcheviques, il y est question, dans une dernière partie, d’un mystérieux centre spirituel ou Agharti, selon l'orthographe d'Ossendowski, siège d’un non moins mystérieux personnage, que les dignitaires tibétains qu’il rencontrera à Urga désigneront comme le Roi du monde.

"Il est remarquable que plusieurs auteurs aient affirmé précisément que, peu de temps après la guerre de Trente Ans, les vrais Rose-Croix ont quitté l'Europe pour se retirer en Asie (...).

A partir de cette dernière époque, le dépôt de la connaissance initiatique effective n'est plus gardé réellement par aucune organisation occidentale; aussi Swedenborg déclare-t-il que c'est désormais parmi les Sages du Thibet et de la Tartarie qu'il faut chercher la "Parole perdue"; et, de son côté, Anne-Catherine Emmerich a la vision d'un lieu mystérieux qu'on appelle la "Montagne des Prophètes", et qu'elle situe dans les mêmes régions".

"L'idée d'un personnage qui est prêtre et roi tout ensemble n'est pas une idée très courante en Occident, bien qu'elle se trouve, à l'origine même du christianisme représentée d'une façon frappante par les "Rois-Mages"; même au moyen âge, le pouvoir suprême (selon les apparences extérieures tout au moins) y était divisé entre la Papauté et l'Empire. Une telle séparation peut être considérer comme la marque d'une organisation incomplète par en haut, si l'on peut s'exprimer ainsi, puisqu'on y voit pas apparaître le principe commun dont procèdent et dépendent régulièrement les deux pouvoirs; le véritable pouvoir suprême devait se trouver ailleurs. En Orient, le maintien d'une telle séparation au sommet même de la hiérarchie est, au contraire, assez exceptionnel..."

"Le titre de "Roi du monde", pris dans son acception la plus élevée, la plus complète et en même temps la plus rigoureuse, s'applique proprement à Manu, le Législateur primordial et universel"

"Le "Roi du Monde" doit avoir une fonction essentiellement ordonnatrice et régulatrice, (...) fonction pouvant se résumer dans un mot comme celui d'"équilibre" ou d'"harmonie", ce que rend précisément en sanscrit le le terme Dharma : ce que nous entendons par là, c'est le reflet, dans le monde manifesté, de l'immutabilité du Principe suprême."