Ces peintres qu’on
appelle les Nazaréens, les Peter von
Cornelius (1783-1867) Friedrich Overbeck
(1789-1869), Wilhelm Schadow (1788-1862) ou encore
Carl Philipp Fohr (1788-1818) et Julius Schnorr von
Carosfeld (1794-1872), sont tous plus jeunes d’une
génération que Caspar David Friedrich, Philipp Otto
Runge et Novalis, et surtout ils exerceront leur art
bien plus longtemps.
S’il est possible
de distinguer parmi eux des individualités
remarquables, en particulier Peter von Cornelius et
Friedrich Overbeck, c’est bien d’un mouvement qu’il
s’agit dont l’origine se trouve dans cette Confrérie
de saint Luc qui réunit, en 1809, quelques jeunes
peintres de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne.
En 1810, les
membres de la Confrérie se déplacent à Rome, et
s’installent dans le couvent désaffecté de San
Isodoro où ils vivront désormais sur un mode
communautaire et quasi monastique.
Trois années plus
tard, Peter von Cornelius les rejoint grâce à
l’impulsion de qui les Nazaréens réaliseront leurs
premières œuvres collectives (Casa Bartholdy), et
plus tard, les fresques du Casino Massimo, à Rome
(1817-1827).
L’aventure
italienne se poursuivra encore, malgré le retour en
Allemagne de quelques uns, nommés professeurs, à
Vienne, Munich ou Dresde (Ludwig Richter, en 1836,
Julius Schnorr von Carosfeld, en 1846), ou directeur
d’Académie, comme Peter von Cornelius, à Munich.
Cependant, Friedrich Overbeck demeurera le maître
spirituel du mouvement, à Rome, où il meurt en 1869. |