Brève notice à propos des Nazaréens

 « L’ambition de continuer et d’égaler l’art religieux du Moyen Age et de la Renaissance chez les Nazaréens et leur touchante volonté d’archaïsme soutenue par une intense piété »

Ludwig Tieck

Retour à L’art romantique allemand

« Overbeck, nature calme, esprit religieux, âme évangélique »

Carl Philipp Fohr, portrait de Friedrich Overbeck, 1818

 

On notera la coiffure alla nazareno qui a donné leur nom aux Nazaréens

Ces peintres qu’on appelle les Nazaréens, les Peter von Cornelius (1783-1867) Friedrich Overbeck (1789-1869), Wilhelm Schadow (1788-1862) ou encore Carl Philipp Fohr (1788-1818) et Julius Schnorr von Carosfeld (1794-1872), sont tous plus jeunes d’une génération que Caspar David Friedrich, Philipp Otto Runge et Novalis, et surtout ils exerceront leur art bien plus longtemps.

S’il est possible de distinguer parmi eux des individualités remarquables, en particulier Peter von Cornelius et Friedrich Overbeck, c’est bien d’un mouvement qu’il s’agit dont l’origine se trouve dans cette Confrérie de saint Luc qui réunit, en 1809, quelques jeunes peintres de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. 

 En 1810, les membres de la Confrérie se déplacent à Rome, et s’installent dans le couvent désaffecté de San Isodoro où ils vivront désormais sur un mode communautaire et quasi monastique.

Trois années plus tard, Peter von Cornelius les rejoint grâce à l’impulsion de qui les Nazaréens réaliseront leurs premières œuvres collectives (Casa Bartholdy), et plus tard, les fresques du Casino Massimo, à Rome (1817-1827).

L’aventure italienne se poursuivra encore, malgré le retour en Allemagne de quelques uns, nommés professeurs, à Vienne, Munich ou Dresde (Ludwig Richter, en 1836, Julius Schnorr von Carosfeld, en 1846), ou directeur d’Académie, comme Peter von Cornelius, à Munich. Cependant, Friedrich Overbeck demeurera le maître spirituel du mouvement, à Rome, où il meurt en 1869.