SRI RAMANA MAHARSHI

Le Soi est le Cœur.

"Le sage marche avec difficulté, sa colonne vertébrale n'est pas droite et je sens qu'il a un dos à lumbago comme le mien, mais il ne ressent pas de douleur. Il ne fait pas de miracle pour les autres - il est au-dessus de cela car il pense que les choses changeront d'elles-mêmes quand le temps et l'âme seront prêts pour cela. Mais il nous donne de l'entendement, ce qui peut faire beaucoup." 5 novembre 1940

 

Ce qu'en disent Ella Maillart et Henri Le Saux

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Henri Le Saux - Annamalai Swami

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Ramana Maharshi

1879-1950

"Au milieu de la caverne du cœur,

en forme de Moi, en forme de Soi,

unique et solitaire,

tout droit de soi à soi,

le Brahman resplendit!

Pénètre toi-même en ce dedans,

ta pensée perçant jusqu'à sa source,

ton esprit plongé en soi,

souffle et sens au tréfonds recueillis,

tout de toi en toi fixé,

et là, simplement, sois!"

 

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Bibliographie :

Ramana Maharshi, Œuvres réunies, Éditions traditionnelles, 1988

 

Sois ce que tu es, Les enseignements de Sri Ramana Maharshi, Jean Maisonneuve, Paris, 1998

 

Lire aussi Henri Le Saux, Souvenirs d'Arunâchala, EPI, Paris, 1978

 

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Lexique du sanscrit de la spiritualité

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"L’Absolu peut être approché par deux voies, écrit Frithjof Schuon, l’une fondée sur « Dieu en soi », et l’autre sur « Dieu fait homme » ; c’est ce qui fait la distinction entre, d’une part l’Abrahamisme, le Mosaïsme, l’Islam, le Platonisme, le Védantisme, et d’autre part le Christianisme, le Ramaïsme, le Krishnaïsme, l’Amidisme, et d’une certaine manière même le Bouddhisme tout court." Or, Sri Ramana Maharshi incarne de la manière la plus pure la voie de "Dieu en soi" et son enseignement demeure de la même pureté doctrinale, comme René Guénon le fera remarquer en 1949. Et quant à ce qu'il représente pour la voie de "Dieu fait homme", qui est celle du christianisme, on se rapportera à cette réflexion de Henri Le Saux : "N'est-il pas paradoxalement nécessaire à l'Église qu'il y ait des Ramana? Puisque l'Église ne peut, sans se renier, accepter qu'il y ait en son sein des gens au-delà du dogme formulé, du culte et du droit canon, il faut qu'il y en ait "au-dehors de l'Église"; qui est peut-être la partie la plus fondamentale d'elle-même"

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Arunachâla

"Arunâchala! Certes Tu déracines l'ego de ceux qui méditent sur Toi dans leur cœur, ô Arunâchala"

"Se débarrasser de l'idée "Je suis le corps" et fondre le mental dans le cœur pour réaliser le Soi en tant qu'être non-duel et la Lumière de tout, c'est la signification réelle de Darshan, du Signal de Lumière sur Annamalai [Arunâchala], le centre de l'Univers."

Ramana Maharshi

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"Appelez-le par n'importe quel nom, Dieu, Soi, le Cœur ou le siège de la conscience, cela revient au même. Ce qu'il faut bien saisir ici c'est que le Cœur veut dire l'essence de son être, le centre sans lequel il n'y a pas la moindre existence."

Ce Cœur n'est pas physique, il est spirituel, Hridayam veut dire "ceci est le centre". C'est à partir de là que les pensées sont engendrées, là qu'elles vivent, et c'est là qu'elles se dissipent

"Personne, même pour un instant, ne cesse d'éprouver le Soi. Il est un fait que personne ne peut admettre qu'il est séparé du Soi. Il est le Soi. Le Soi est le Cœur.

Le Cœur est le centre à partir duquel tout jaillit. C'est parce que vous voyez le monde, le corps, etc. que l'on dit qu'il y a là un centre appelé le Cœur. Quand vous êtes établi dans le Cœur, ce Cœur est appréhendé comme n'étant ni le centre ni la circonférence. Il n'y a rien en dehors de lui.

La conscience est la véritable existence en tant qu'elle ne se projette pas vers l'extérieur, à la rencontre des phénomènes. A ce titre-là, elle est le Cœur. C'est seulement pour cette conscience que la vérité du Soi est connue. Cette conscience, dépourvue d'activité, et qui demeure toujours au service exclusif du Soi, est la claire connaissance dans toute sa splendeur"

"Le gourou ne dira rien de plus que ce que je suis en train de dire maintenant. Il ne vous donnera rien que vous ne possédiez déjà. Il est impossible pour quelqu'un d'obtenir ce qu'il ne possède déjà pas. Même s'il l'obtient, cela partira comme c'est venu. Ce qui arrive doit aussi s'en aller. Seul demeure ce qui toujours est. Le gourou ne peut pas vous donner quelque chose de nouveau, que vous n'ayez déjà. Tout ce qu'il faut, c'est se débarrasser de la notion que nous n'avons pas encore réalisé le Soi.

Nous courons partout à la recherche du Soi en disant "où est-il? où est-il?" jusqu'à ce qu'enfin l'aurore du jnana drishti [vision de la connaissance] s'élève, et que nous disions "ceci c'est le Soi, ceci c'est moi". Une fois cette vision atteinte, il n'y aura plus d'attachement même si l'on se mêle au monde"

"Vous vous interrogez à propos des jnani : rien ne change en eux, quel que soit l'état ou la condition, puisqu'ils connaissent la réalité, la vérité. Dans leurs occupations journalières, telles que se nourrir, voyager, etc. les jnani n'agissent que pour les autres. Ils ne font rien pour eux-mêmes. Je vous ai déjà dit à plusieurs reprises que, de même qu'il y a des professionnels qui sont payés pour pleurer aux funérailles, de même les jnani accomplissent des actions pour l'amour des autres, avec détachement et sans en être affectés"

"Celui qui n'est pas réalisé considère le jnani comme une personne et l'identifie au corps qu'il voit devant lui. Parce qu'il ne connaît pas le Soi, il prend ce corps pour le Soi, et commet la même erreur en ce qui concerne l'état profond du jnani."