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Portait de jeunesse d'Adalbert Stifter, à l'âge du héros du
Nachsommer
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« De
bonheur, par lui-même, il n’en avait pas beaucoup. (…)
Mais c’est justement pour cela qu’il avait compris que
ce qui est exceptionnel, anormal, dramatique, et dont
rêve celui qui désire un destin héroïque et hors du
commun, n'entraîne que misère et souffrance. Ses
personnages sont presque toujours occupés à faire du
rangement, à empiler leur linge, à remettre en ordre
leurs tiroirs, à tailler leurs rosiers; leur but dans la
vie c'est la conversation, le mariage, la famille. A
l'emphase de la transgression, qui réclame des effets
voyants et truculents, Stifter oppose le caractère
épique de la vie familiale, la difficile originalité de
l'ordre et de la continuité, la capacité de taire tout
déchirement.
A cet égard il est bien
enraciné dans la tradition conservatrice autrichienne,
dans la fidélité à une harmonie spirituelle séculaire, à
une longue durée qui ne fait guère cas des changements
éphémères et des effets à sensation de l'actualité.»
Claudio Magris,
Danube
"Il m’est très agréable d’apprendre que vous ne
connaissez pas L’Été de la Saint-Martin, je vous
promets une œuvre pure et belle. Moi-même, je ne la
connais que depuis peu, je me souviens que Rée m’a dit
un jour qu’on y trouvait la plus belle histoire d’amour
qu’il eût jamais lue."
Nietzsche, 5 novembre 1879 |
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"Mon cœur dilaté exultait et il
semblait qu'en mon esprit cheminât cette question : est-ce que l'art, la
poésie, la science, par leur démarche, transcrivaient la vie et la
parachevaient, ou bien existait-il quelque entité plus lointaine qui
l'englobait, l'emplissant d'un bonheur autrement supérieur ?"

Friedrich-Wilhem von
Schadow, Mignon, 1828
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"D'où vient que la terre, le ciel,
les étoiles, le soleil, l'univers entier disparaissent devant le cœur d'un
être, une jeune fille que d'aucuns tiennent encore pour une enfant? Nul ne
sait. Mais elle était pareille à la tige d'un lys divin, elle était le
ravissement, la grâce, l'énigme."
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"- O Natalie, mon cœur est
transporté de joie! Je ne soupçonnais pas qu'il fût si délicieux de vous
posséder, vous qui me paraissiez inaccessible.
- Et je ne pensais pas, quant à moi
que vous détourneriez votre cœur des grandes choses auxquelles vous étiez
voué pour le tourner vers moi."
*

Salzbourg, 2000
"On eût dit que dans le jardin aussi
les roses prévalaient."
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Asperhorf
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