JULIUS EVOLA

SOMMAIRE

Aperçus biographiques

Julius Evola et René Guénon : Pouvoir et autorité

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Julius Evola, né à Rome le 19 mai 1898, est à la fois une grande figure de l’ésotérisme occidental et l’inspirateur de ce qu’on appelle « la droite traditionnelle italienne ». Sa bibliographie se partage entre des ouvrages se rapportant à l’ésotérisme en général et des essais politiques, depuis son Impérialisme païen (1928), fortement anti-chrétien, jusqu’au Fascisme vu de droite (1964), en passant par Orientations (1950) et Les hommes au milieu des ruines (1953). A ce propos, il convient de noter de suite, pour éviter d’avoir à y revenir, que Julius Evola n’a jamais adhéré au fascisme mussolinien non plus qu’au national-socialisme. Un texte parmi d’autres est très explicite : « Le malentendu du « nouveau Paganisme », de 1936 : «C’est presque en tombant dans un piège préparé d’avance que les néo-païens finissent par professer et défendre des doctrines qui se réduisent pour ainsi dire à un paganisme fictif et privé de transcendance, mais lié au sang et immergé dans un mysticisme suspect, suscité polémiquement par la dialectique de leurs adversaires. Et comme si cela ne suffisait pas encore, l’on passe sous silence, d’une manière partisane, tous les aspect supérieurs du christianisme et du catholicisme, tout comme l’on avait jadis passé sous silence les aspects supérieurs du vrai paganisme ». Parmi ses ouvrages que l’on peut dire traditionnels, en ce sens qu’ils se rattachent à la Tradition, au sens guénonien du terme, il faut citer : Le yoga tantrique (1926 et 1949), La tradition hermétique (1931), Le mystère du Graal (1937) et ce qui constitue sans doute son apport le plus original à l’ésotérisme occidental : Métaphysique du sexe, en 1958. Mais c’est au travers de deux ouvrages singuliers que la pensée de Julius prend toute sa pertinence, du fait de son « actualité », non seulement en ce qui concerne le 20ème siècle mais aussi les temps présents : Révolte contre le monde moderne (1934) – qui n’est pas sans rappeler La crise du monde moderne de René Guénon – et surtout Chevaucher le tigre en 1961 qui reste un livre fondamental pour se prémunir contre la « seconde religiosité » ou ce que le même René Guénon désignait comme la « contre-tradition ».

« Les sciences de cet ordre [l’hermétisme] sont effectivement celles qui, dans toutes les civilisations traditionnelles ont été surtout l’apanage des Kshatriyas ou de leurs équivalents, tandis que la métaphysique pure était celle des Brahmanes » René Guénon